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Corbeil-Essonnes :
Disparition de Serge Dassault
à l’âge de 93 ans
Très attaché à la ville de Corbeil-Essonnes, Serge Dassault s’est éteint à l’âge
de 93 ans des suites d’une crise cardiaque. Ses adversaires politiques locaux saluent
la mémoire d’un homme qui a beaucoup oeuvré pour la ville malgré des désaccords sur
sa façon d’avoir géré la commune.
Le lundi 28 mai 2018, à 16 heures 15, Serge Dassault, 93 ans, est décédé des suites
d'une défaillance cardiaque alors qu'il était à Paris, dans son bureau du Rond-Point
des Champs-Elysées. Rapidement alertés, les secours n’ont rien pu faire pour ranimer
l’industriel et maire de Corbeil-Essonnes de 1995 à 2009. Aussitôt prévenu, Jean-Pierre
Bechter (LR), son bras-droit et son successeur à la tête de la municipalité corbeil-essonnoise,
a rejoint les proches du disparu. Dès lors, c’est Jean-Michel Fritz, son Premier
adjoint, qui a été chargé de conduire le conseil municipal qui s’est tenu à partir
de 19 heures et qui a débuté par une minute de silence destinée à rendre hommage
au disparu. « C’est avec une profonde et immense tristesse que je vous annonce le
décès de Serge Dassault. Un grand homme qui a fait beaucoup pour notre ville et notre
pays vient de s’éteindre après avoir connu la déportation et les prisons nazies »,
fait savoir Jean-Pierre Bechter par l’intermédiaire d’un communiqué publié sur le
site Internet de la ville. « Vous connaissez tous son extraordinaire attachement
à Corbeil-Essonnes dont il fut le maire, le sénateur, le conseiller régional, le
président de l’agglomération et le conseiller départemental, ce qu’il était toujours »,
précise-t-il en évoquant une profonde tristesse. « Vous le comprendrez certainement,
je travaillais avec Serge Dassault main dans la main depuis 32 ans », souligne-t-il
avant d’exprimer une grande émotion à son épouse et ses enfants.
« Nul ne peut contester l'amour qu'il avait pour cette ville ! »
« Je l’ai eu au téléphone quelques heures avant son décès », témoigne Azedine Ouis,
conseiller municipal au sein de la majorité corbeil-essonnoise. « Il m’a indiqué
qu’il allait mieux et qu’il devait réapprendre à marcher après une opération au dos
et une chute », dévoile-t-il en précisant que Serge Dassault espérait pouvoir revenir
bientôt à Corbeil-Essonnes pour inaugurer le Mirage qui doit être installé sur le
rond-point de Marques Avenue. C’est en janvier dernier, à l’occasion du banquet des
seniors financé par ses soins, que l’ancien maire de Corbeil-Essonnes a fait sa dernière
apparition dans sa commune de prédilection. « A cet instant, je respecte l'homme »,
a réagi Bruno Piriou sur son compte Facebook. « Nous partagions le même attachement
à Corbeil-Essonnes et à ses habitants. Nul ne peut contester l'amour qu'il avait
pour cette ville et ses habitants. Je fus son adversaire politique et c'est le moins
que je puisse dire, je n'ai pas tout aimé dans sa manière de gérer notre ville »,
explique l’opposant de Gauche. De son côté, Jérôme Brézillon (PS) estime que la
France a perdu un très grand industriel. « J’ai combattu en conseil municipal ses
positions politiques et sociétales, notamment ses déclarations conservatrices et
réactionnaires. Mais nous n’avons jamais siégé ensemble et ceci constituera à jamais
un regret car j’aurais aimé ferrer nos oppositions », déplore l’élu socialiste. « Serge
Dassault a compté pour notre ville, il a été notre maire durant de longues années
et c'est cet homme que je voudrais saluer ce soir », souligne Sylvain Dantu qui siège
lui aussi dans les rangs de l‘opposition municipale. Quant à Jean-Philippe Dugault,
animateur corbeil-essonnois de « La République en Marche » (LaREM), il parle d’une
époque qui disparaît. « Sans relâche, sans retraite, il aura oeuvré comme capitaine
d’industrie et comme sénateur-maire de notre ville », admet-il en évoquant un engagement
qui force le respect, « quand bien même on partage avec l’élu des désaccords politiques ».
Bernard Gaudin - 29 mai 2018

