Politique divers

Rassemblées devant la mairie, près de 350 personnes ont rendu hommage à Serge Dassault. « Comment un homme si occupé a-t-il pu vivre aussi longtemps une telle histoire d’amour avec notre cité », s’est interrogé le maire de Corbeil-Essonnes au cours d’un discours marqué par l’émotion.

Le samedi 16 juin 2018, à 11 heures, la cérémonie républicaine destinée à saluer la mémoire de Serge Dassault a débuté sur le parvis de l’hôtel de ville. Quelques 350 personnes, des élus, des acteurs associatifs, des administrés, ont tenu à s’associer à l’hommage rendu à celui qui fut maire de Corbeil-Essonnes de 1995 à 2009. « Serge Dassault n’est plus. Sa chère ville, Corbeil-Essonnes, notre ville, est orpheline », a déclaré Jean-Pierre Bechter en entamant un discours marqué par une réelle émotion. « Après un magnifique hommage national aux Invalides et des honneurs militaires présidés par le Premier ministre, l’hommage de Corbeil-Essonnes à son maire réunit aujourd’hui tous ceux qui ont apprécié au quotidien pendant plus de 40 ans  ses talents d’ingénieur, d’industriel de renom, d’administrateur compétent, ses qualités humaines hors du commun », a-t-il ajouté. « Comment un homme si occupé a-t-il pu vivre aussi longtemps une telle histoire d’amour avec notre cité », s’est interrogé le maire de Corbeil-Essonnes en évoquant une passion qui donne toute la dimension humaine du disparu. Président du Conseil Départemental, François Durovray a considéré que l’Essonne a perdu, le 28 mai 2018, l’un de ses plus anciens et farouches avocats. « Je dois avouer que Corbeil-Essonnes avait une très grande place et même, je le dis avec affection, un aspect obsessionnel pour lui », a-t-il souligné. « Serge Dassault nous aimait, il vous aimait, Serge Dassault aimait profondément les gens. Voilà ce qui explique, à mes yeux, sa relation avec Corbeil-Essonnes », a-t-il expliqué. Présidente du Conseil Régional d’Ile-de-France, Valérie Pécresse a eu une pensée pour Jean-Pierre Bechter. « Cher Jean-Pierre, c’est à toi à qui revient le privilège et en même temps la difficile tâche de succéder à Serge Dassault, lui qui avait placé toute sa confiance en toi en te confiant sa chère ville de Corbeil-Essonnes ! »    

« C’est à nous de poursuivre, de continuer ! »

Vice-président du Sénat, Vincent Delahaye a évoqué « un parlementaire actif qui, malgré ses multiples responsabilités, cherchait toujours à partager ses convictions ». Quant à Jean-Michel Fritz, l’un des tout premiers à avoir rejoint Serge Dassault dans sa volonté de conquérir Corbeil-Essonnes, il a tenu lui aussi à évoquer une adulation hors du commun. « J’ai trois passions, ma femme mon travail et Corbeil-Essonnes déclarait Serge Dassault. Cette passion pour notre ville, nous sommes encore quelques-uns à en avoir vécu les premiers instants », a indiqué le Premier-adjoint au maire en mettant en exergue 41 ans de compagnonnage. « Ce matin, je pense à Serge Dassault, mais aussi à vous tous, militants, à tous ses colistiers, vous tous qui, tout au long de toutes ces années, l’ont accompagné, soutenu pour tracter, organiser des réunions », a-t-il confié. « Il est très difficile d’exprimer aujourd’hui ce que je ressent, si ce n’est un grand vide, une page, que dis-je, un chapitre de ma vie qui se ferme où le mot fin n’est pas écrit. C’est à nous de poursuivre, de continuer », a suggéré Jean-Michel Fritz.

Bernard Gaudin - 17 juin 2018